En nous concentrant sur nous-mêmes, nous pouvons réaliser tous les premiers piliers et améliorer considérablement notre mieux-être. La réalité, toutefois, c’est que nous sommes des êtres sociaux et, par conséquent, nous avons aussi besoin de créer des liens avec les autres. Les études montrent clairement que le fait d’avoir des relations interpersonnelles enrichissantes, sûres et harmonieuses avec son entourage est le facteur le plus fortement corrélé avec le bonheur, voire même la longévité.
Traditionnellement, cela allait de soi. Nous partagions la vie, le travail et les plaisirs avec notre fidèle entourage. Les choses ont changé depuis. Certes, nous sommes de plus en plus déconnectés les uns des autres. Nous nous laissons distraire par ce que nous croyons devoir faire, voir et apprendre, ce qui nous mène à un état permanent d’attention partielle et à une vie axée sur l’indépendance. Nous vivons dans un monde numérique, où nous interagissons indirectement les uns avec les autres, par courriel, vidéoconférence, messages textes, Facebook, et tout autre distraction ou activité abrutissante semblable. Cette forme d’isolement social fait vraiment mal. Les neurones de notre cerveau traitent la douleur physique essentiellement de la même façon que la douleur émotionnelle, comme l’isolement social. Par conséquent, notre esprit et notre corps perçoivent réellement la douleur liée à la distanciation physique et à la déconnexion comme une menace.
Il devient important de développer notre capacité d’empathie et de compassion non seulement pour nous épanouir, mais aussi pour survivre. Le fait d’être entouré de gens nous a permis d’évoluer pour arriver aux êtres humains que nous sommes aujourd’hui, en 2020. Nous sommes passés de bêtes de somme à des chasseurs, pour ensuite coopérer, résoudre efficacement des problèmes, aimer et communiquer. Ces besoins sont toujours bien présents.
Enfin, il y a de la chimie dans les relations sociales. Les études montrent que l’ocytocine augmente la confiance, la générosité, l’empathie, les comportements prosociaux et le souci des autres, et établit et consolide les liens sociaux. La chimie entre ces liens renforce l’efficacité de notre cerveau à percevoir et à comprendre ce que les autres pensent et ressentent, ce qui accroît notre empathie et notre intuition. Ainsi, les relations de qualité renforcent la résilience, développent le courage, atténuent les réactions de peur et suppriment la réponse nous amenant à combattre, à fuir ou à figer.
Il suffit de perfectionner quelques aptitudes et réflexes simples pour cultiver nos liens sociaux, comme l’écoute consciente, l’empathie, la générosité et la reconnaissance, face aux gens qui nous entourent. Cela dit, avant d’y arriver, nous devons d’abord nous sentir en sécurité et en harmonie avec nous-mêmes, et valoriser cet aspect important de notre vie. Les quatre piliers du mieux-être sont donc des pratiques d’auto renforcement qui doivent être développées en même temps.