Notre cerveau a évolué à une époque où les menaces physiques ou sociales étaient souvent une question de vie ou de mort. En revisitant le passé ou en anticipant l’avenir, nous avons développé un biais négatif de 80 % pour éviter de souffrir et favoriser notre survie, mais pas nécessairement pour nous épanouir et devenir la meilleure version de nous-mêmes.
Malgré des milliers d’années d’évolution, notre cerveau réagit toujours aux menaces de la même manière, même si les menaces perçues sont beaucoup moins destructrices qu’elles ne l’étaient. Les menaces comme être chassé par un tigre ou mourir de faim ont été remplacées par des menaces modernes, par exemple : un collègue ignorant nos commentaires lors d’une réunion, être en retard à la garderie, perdre des avantages sociaux au travail, ne pas pouvoir voir la famille, etc.
Notre cerveau primitif ou mammifère, appelé système limbique, est très efficace pour nous protéger des menaces perçues. Il a appris à se battre, à fuir ou à se figer selon le contexte et conditionne nos réponses.
Lorsque nous nous sentons menacés, notre cerveau de mammifère est activé, nous amenant souvent à adopter des réactions d’autoconservation inappropriées que nous regrettons plus tard. Ces réactions soulagent souvent un inconfort à court terme ou génèrent une récompense immédiate, mais elles ne prennent pas nécessairement compte de ce qui est le plus important pour nous à temps, ni de nos valeurs les plus profondes.
Le cerveau est programmé par ces comportements appris par le passé et les répétera, simplement parce qu’ils lui semblent plus naturels, même s’ils ne nous conviennent plus.